La grande bascule d’une vie

Rencontre avec mon moi profond

Une vie passionnante et passionnée

Une destinée surprenante

Je m’appelle Tanneguy d’Arfeuille et ai crée cette association loi 1901 en 1993.

J’ai eu une vie passionnante et passionnée même si rien ne me prédestinait à cela : ce sont mes parents qui ont été les plus surpris.

Mon premier voyage fut presque un accident ou plutôt un projet « à défaut de » : je n’avais pas vraiment de projet de vie défini. Je n’étais pas « aventurier » mais plutôt apprenti photographe et « night-clubber »  les week-end! Je n’étais pas sportif non plus. Je ne savais trop que faire de ma vie et donc je suis parti !!! Destination l’Inde car malgré tout, les livres d’Alexandra David Neel et le Tibet lointain me parlaient ! Déjà une poussière d’adn antérieure qui m’appelait là-bas : parfois l’on fait des choses sans trop comprendre pourquoi et l’on se découvre totalement différent de celui que l’on était !

8 mois entre l’Inde, le Népal et le Ladakh : officiellement pour faire de la photo, officieusement pour fuir une carrière ennuyeuse et toute tracée qui se profilait à l’horizon.

Tanneguy d'Arfeuille réconfortant une femme du zanskar

La grande bascule d’une vie

Et puis toute une vie qui bascule à un moment donné, quelques secondes qui réveille un inconnu sommeillant en soi, un inconnu que personne ne connaissait et surtout pas moi !Je suis au monastère bouddhiste tibétain de Karsha sur la grande traversée du Zanskar, à l’époque l’un des plus beaux trekkings himalayens. Là-haut, tout en haut du monastère, perché à 3800m d’altitude et dominant tout l’ancien royaume du Zanskar, face à un panorama indescriptible, inimaginable, grandiose, irréel, se trouve la salle des divinités protectrices (le Gonkhang du monastère). La montée est rude, je sue et je peste en me disant qu’il faut être stupide pour construire des salles de prières aussi inaccessibles ! Mais un tintamarre s’envole d’une petite fenêtre ouverte et ça sent « la belle photo » : c’est ce que je recherche. Je suis un pur produit de la culture occidentale !

Shooting photo du Zanskar, et témoignages

20 minutes qui changeront toute une vie

Je pousse une première lourde porte en bois, puis une seconde plus légère… Et là… La stupéfaction, la sidération : mon destin me rattrape, je suis arrivé sans le savoir, tant d’efforts pour retrouver enfin celui qui depuis 23 ans sommeillait en moi ! La rencontre d’une vie voir de plus !

Face à moi dans une petite pièce baignée de brume d’encens, tout un monde imaginaire, délirant, inconcevable, incompréhensible mais qui me parle tout de suite. 6 à 8 moines psalmodiants des prières que je ne comprend pas, et puis le son des instruments, Damaru, Drilbu, cymbales qui s’agitent dans un tintamarre inaudible, et les statues partout, parfois effrayantes ou bienfaisantes, apaisantes… Je reste là, suspendu au-dessus du monde, stupéfait, fasciné, déstabilisé, ébahi, assis dans un coin, sans oser prendre la moindre photo! 20 minutes pour changer une vie, 20mn pour se dire qu’il se passe quelque chose, 20mn qui apporte la plus belle et la plus inattendue des rencontres ! Ma première pensée en redescendant vers le bas du monastère fut de me dire : Je veux passer un hiver ici !

Je ne suis pas bigot mais le bouddhisme m’inspire profondément ; Quant au bouddhisme tibétain il me fascine.

J’ai passé les hivers 1991-92 et 1993-94 dans une cellule de 4m2 du monastère de Karsha, entre ciel et terre, en compagnie de mon ami à vie, le Lama Sonam! Ce fut extraordinaire, une plongée dans le moyen-âge tibétains pour un jeune homme du monde moderne; Quelle leçon de vie!

Le départ d'une nouvelle vie au Zanskar pour Tanneguy
Des trekkings pour lutter contre un genocide contre le zanskar

Une aventure qui continue

J’ai fait certains rêves qui me font penser que je devrais rencontrer un astrologue tibétain. Je ne suis pas pressé, cela se fera lorsque cela devra se faire et si celà doit se faire !

Mon expérience personnelle me pousse à croire qu’il y aurait d’autres « vérités » que celles qu’on nous rabat depuis notre plus tendre enfance.

Je pense que l’humanité est riche de son passé, de toutes ses différences, de toutes ses couleurs, de tout ses savoirs, de toutes ses cultures extraordinaires, de toutes ses religions mais que la société moderne capitalistique est coupable du plus grand génocide humains, culturel, historique, religieux, philosophique avec pour seul but de monétiser à l’infini tout ce qui est monétisable quitte à faire disparaitre tout le reste. La seule richesse est dans la différence, le seul apprentissage vient de la différence, la seule connaissance est apportée par la différence. Le copier/coller n’apporte rien sauf en informatique.